Romantique Gounod
1h Programme
Laetitia Corcelle soprano
Emmeran Rollin piano
Le romantisme, c’est simple : c’est un homme, debout sur un caillou au bord d’un lac, qui dit « j’ai mal », dixit Quentin, 15 ans, au sortir d’un cours sur la littérature romantique en début de seconde. Si la formule est brève, il faut avouer qu’elle est juste !
L’expression de la douleur, de l’émotion, après des siècles où l’on magnifiait la raison, au sein d’une nature majestueuse, impressionnante par sa beauté et sa puissance, est un trait majeur du romantisme. On le perçoit à chaque phrase des mélodies profanes et sacrées de Charles Gounod : en amoureux de Dieu et de l’opéra, il dessine les émotions humaines avec des élans passionnés, profonds, où rien n’est anodin.
Au fil du concert, Gounod lisse la frontière que nous plaçons entre le profane et le sacré : il nous parle d’émotion, de l’expression du cœur où tout est élévation et tout est sens. Le dialogue de ces mélodies avec des pièces de Jean-Sébastien Bach est donc tout naturel : outre le fait que Gounod a composé son célèbre Ave Maria sur le premier prélude de Bach, à deux siècles de distance, ces deux compositeurs éloignés par le style, le pays, l’histoire, parlent un même langage, celui de la spiritualité.
Mélodies profanes et sacrées de Charles Gounod (1818-1893)
Le soir (sur un poème d’A. de Lamartine)
O salutaris hostia (en la majeur)
Agnus Dei (de la Messe de Sainte-Cécile)
Pie Jesu (en sol mineur)
Jean-Sébastien Bach, Pièce pour piano seul
Le Vallon (sur un poème d’Alphonse de Lamartine)
Ave verum (en ut majeur)
Repentir (texte de Gounod)
Jean-Sébastien Bach, Pièce pour piano seul
Prière du soir (texte de Eugène Manuel)
Ave Maria (sur le 1er prélude de Bach)
Que ta volonté soit faite (texte de Gounod)